Le stress est un mot qu’il est difficile d’ignorer dans notre société. Il est en couverture des magazines, c’est une préoccupation en matière de risques psychosociaux dans les entreprises, c’est un mal qui accapare notre esprit et notre corps, et qui touche absolument tout le monde, quel que soit le statut social, l’âge ou le métier.
Pourtant, le stress est avant tout quelque chose d’utile. C’est une réponse de votre corps face à des signaux extérieurs. À petite dose, il nous transcende et est même indispensable pour pouvoir se surpasser. À haute dose, il est toxique et nous empoisonne.
Connaître le stress, ses effets sur le corps et l’esprit, et ses manifestations est essentiel pour mieux l’appréhender, tenter de le contrôler et en finir avec son potentiel destructeur.
D’où vient le stress ?
Dans la longue histoire humaine, le stress est un mécanisme de défense. Son but : préparer notre corps à lutter contre une agression ou anticiper un problème éventuel. Pour nos ancêtres, il y a des milliers d’années, le stress était indispensable à leur survie, car c’est grâce à lui qu’ils furent capables de s’adapter à bien des situations dangereuses. Toutefois, ce qui était utile pour eux ne l’est plus vraiment pour nous.
Et pourtant, le stress nous accompagne toujours dans notre vie quotidienne. On ne chasse plus le bison et on ne fuit plus les ours, mais on est pris dans les embouteillages, on est englouti de travail et on ne sait pas comment s’adapter à des changements brutaux (technologiques, sociaux et familiaux).
Le stress est un sujet qui est pris au sérieux depuis le début du vingtième siècle et qui a connu de nombreuses études à partir des années 70 et 80. Parler du stress aujourd’hui n’est ni un délire psychosomatique ni une honte, et le corps médical l’a bien intégré, même si les marges de manœuvre se situent beaucoup au niveau de construction personnelle et d’une meilleure connaissance de soi. Le stress agissant sur notre organisme au sens large, il nécessite une vision holistique qui touche le corps, l’esprit et les émotions.
Comment le stress se manifeste-t-il ?
Bien que nous réagissons tous différemment, une montée soudaine de stress ne va pas nous mettre KO instantanément. Le stress est insidieux. Il prend son temps et plus il est présent dans l’organisme, plus ses effets peuvent être pervers.
La première étape est celle où notre corps libère des hormones comme l’adrénaline pour faire face à une situation complexe ou dangereuse. Le but : nous préparer au combat ou à la fuite. C’est pour cela que le cœur s’accélère, que les muscles se tendent et que la pression artérielle augmente. Lorsque le danger est écarté, tout revient à la normale en quelques minutes. Ce sont des manifestations liées au stress qui surviennent lorsqu’on frôle un accident de voiture, qu’on se fait remonter les bretelles au travail, ou juste avant d’entrer en scène ou sur le terrain pour une compétition sportive ou artistique.
Si le danger n’est pas écarté, le stress peut alors devenir nocif. C’est le cortisol, l’hormone du stress qui prend le relai. On entre dans une phase d’anxiété, d’angoisses et de tensions qui peuvent provoquer des malaises, des palpitations, des troubles digestifs, des troubles du sommeil et des difficultés de concentration. Si vous devez parler en public lors d’un événement, par exemple, ce stress s’installe quelques jours, voire quelques semaines, avant, et monte en intensité jusqu’au jour J. C’est aussi un stress qui est provoqué par une tension permanente dans un couple ou avec des collègues au travail.
La dernière étape est la plus dangereuse, puisqu’on bascule dans la phase du stress chronique. Jusque là, votre esprit et votre corps étaient capables de gérer – avec plus ou moins de désagréments. Ici, on passe en mode survie. La résistance physique et psychique s’amoindrit, le moindre phénomène prend des proportions inquiétantes et le repli sur soi est presque inévitable. Face à un organisme affaibli, des maladies peuvent alors se déclencher et se propager plus vite. C’est le cas des ulcères, de réactions cutanées comme l’eczéma, des dépressions, voire un burn-out pouvant conduire à des idées suicidaires.
Si le stress touche à la fois le corps et l’esprit, le stress psychologique est celui qui se développe de plus en plus en raison de la pression constante de notre société et de notre mode de vie. C’est celui qui est aussi le plus difficile à gérer, car il n’a jamais fait partie des réactions « historiques » du stress en mode « combat ou fuite ».
Le corps et l’esprit sont étroitement liés face au stress. Il existe même des cas où le corps réagit face au stress avant que l’esprit ne l’ait détecté. On peut ainsi se sentir mal à l’aise ou avoir une pression dans son corps avant d’avoir compris ce qu’il se passe. À l’inverse, l’esprit peut aussi anticiper des montées de stress avec des angoisses et des situations d’anxiété. Comprendre ces mécanismes est aujourd’hui indispensable pour mieux gérer son stress. Mais la plupart du temps, cette gestion ne peut se faire seul. On ne demande pas une personne qui est perdue de trouver seule son chemin. C’est pourquoi un regard extérieur peut dédramatiser, accompagner et aider des situations de stress. Que ferait Batman sans son célèbre majordome Alfred ? Probablement beaucoup moins de choses. Alors, il ne vous reste plus qu’à trouver votre Alfred avant de repartir au combat.
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