Ça vous étonne si je vous dis que nous vivons dans un monde de dingue ? Regardons la réalité en face : les injonctions sociales, sociétales, professionnelles et personnelles sont énormes. Il faut être ambitieux, avoir beaucoup d’activités, de multiples centres d’intérêt, être en couple, avoir des enfants, une vie sociale épanouie qui sera abondamment relayée sur les réseaux sociaux, être musclé, en forme, dire des choses intéressantes, vivre de choses passionnantes, gagner beaucoup d’argent, partir le plus loin possible, lire, écrire, penser…
Avouez-le, vous êtes fatigué d’avance, non ? Alors, prenons un peu de recul pour quelques minutes et analysons la situation avec clairvoyance. Si on ne peut pas changer ce monde – ou très peu – il faut s’adapter à lui. Mais pas question de s’épuiser pour autant. Explications.
Tout va plus vite, et ce n’est pas près de s’arrêter
Nos sociétés ont accéléré les cadences. Depuis les grandes révolutions industrielles, chaque changement technologique majeur a engendré des impacts considérables sur la vie quotidienne des travailleurs et de leurs familles. La dernière révolution en date – celle du numérique – va encore plus loin. L’information voyage vite, les données sont omniprésentes et on frôle l’infobésité à chaque instant. On entend souvent la même rengaine : « il faudrait rallonger les journées », « le temps passe trop vite » ou encore « on est au bout du rouleau ».
Il faut reconnaître que nous subissons tous une intensification autant qu’une densification des exigences. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter. Nous vivons de plus en plus vieux et sommes en meilleure forme que nos aînés. L’âge de la retraite s’éloigne et les progrès médicaux nous accompagnent. Pourtant, il faut reconnaître une réalité incontournable : notre énergie de vie baisse dès lors que nous sortons de la phase de croissance. Tout d’abord de façon imperceptible, en particulier à partir de 25 ans, puis de façon très notable ensuite. Et il en va de même pour nos ressources mentales et émotionnelles : elles s’étiolent naturellement avec le temps.
On se retrouve donc avec un paradoxe : des demandes, des exigences et des injonctions croissantes avec des ressources limitées. Comment y faire face pour ne pas sombrer ?
Les mauvaises solutions
À chaque problème, l’humain a la capacité de trouver des solutions. Mais toutes ne sont pas parfaites, et certaines peuvent même aggraver la situation.
Augmenter le rythme, encore et encore.
Puisqu’on a beaucoup de choses à faire, nous allons travailler plus vite, plus fort et plus longtemps. Ce serait parfait si nous étions des machines, mais ce n’est pas le cas. Résultat : on dort moins, on boit plus de café et d’excitants en tous genres, on cuisine moins, on mange plus de plats industriels et on cherche à optimiser notre temps en permanence. Sur le court terme, il faut reconnaître une certaine efficacité à cette solution. Mais on ne court pas un marathon en sprintant. Et ici, les risques sont importants sur les plans mental, émotionnel et physique : on se blesse, on ne tient pas la pression, on s’effondre, et on termine noyé sous le regard attristé de notre famille.
Se mettre en pause et débrayer
La solution peut être alors d’en faire beaucoup moins. On peut s’extraire de notre environnement pour une durée indéterminée afin de trouver des alternatives. Les effets sont rapidement très efficaces. On retrouve de l’énergie et cette coupure professionnelle ou sentimentale libère l’esprit. Mais, là aussi, ça ne dure jamais longtemps. À terme, cette stratégie finit par nous ramollir, nous empâter et nous amoindrir. Si ce qui ne croît plus, décroît forcément, ce qui ne fait plus, décroit rapidement.
Tout faire en même temps
C’est ce qu’on appelle en anglais le multitasking. On optimise le temps et l’énergie présente en faisant plusieurs choses à la fois. Cette façon de gérer notre quotidien conduit à traiter en même temps des sujets d’importance différente, et à linéariser nos existences qui sont dès lors toujours sous tension. En outre, les risques de ne pas considérer correctement les vrais sujets sont réels. Pire : le risque de se fatiguer par manque de récupération est encore plus fort, car le multitasking conduit à l’épuisement par manque de récupération, physique, mentale ou émotionnelle.
La bonne solution : prendre en compte ses ressources
Nous disposons tous de trois batteries distinctes : le physique, le mental et l’émotionnel. Elles s’activent et se rechargent comme des réserves d’énergie pour produire les efforts attendus. Une gestion consciente et stratégique de nos ressources propres constitue la meilleure façon de gérer la densification et l’intensification de nos existences dans la durée. Il faut accepter le relâchement après l’effort, et la détente après l’action. C’est un cycle naturel qui nous vient de la nature : pas d’expiration, sans inspiration. Pas de veille sans sommeil. Pas de printemps sans hivers. Vouloir s’affranchir de cette loi fondamentale, c’est s’engager vers de très graves conséquences pour notre santé.
Connaissez-vous le niveau de charge de vos trois batteries internes ? Faites le test pour le savoir. En quelques minutes, vous obtiendrez les résultats et les conseils appropriés pour optimiser votre stratégie d’oscillation, savoir si vous les sollicitez suffisamment et comment se passe votre récupération.
On ne se transforme pas en super-héros du quotidien sans avoir un minimum d’information sur ses super pouvoirs ! Et si la connaissance était le premier d’entre eux ?
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