La vie n’est pas un long chemin tranquille. Les échecs sont là pour nous le rappeler. Or, nous ne sommes pas égaux face à l’échec. Certaines personnes sont capables de se l’approprier pour en tirer le meilleur, quand d’autres restent prisonniers de son influence et ne parviennent pas à se libérer de son étreinte. Pourtant, on entend beaucoup le fait que l’échec est un élément constitutif de notre personnalité – et paradoxalement, de notre bonheur. Il nous construit, il fait de nous ce que nous sommes et il faut l’accepter tel qu’il est. On ne devient pas un super-héros sans avoir trébuché au moins une fois, pas vrai ?

Qu’est-ce qu’un échec ?

Il est important de bien faire la distinction entre une erreur, un échec et une faute. L’erreur et la faute sont de notre fait. L’erreur a une portée limitée quand la faute peut avoir des conséquences plus importantes. L’échec peut être le fruit d’une erreur ou d’une faute, mais il peut aussi avoir des causes extérieures. L’échec, c’est un ressenti, ce n’est pas un fait clair et indiscutable. Pour certains, ne pas parvenir à vendre un produit à un client est vécu comme un échec, quand ce n’est qu’une simple anecdote sans importance pour d’autres.

Si l’échec touche donc à l’intime et à la perception personnelle, il en existe trois grands types :

  • L’échec personnel : une rupture amoureuse, un divorce, une addiction, etc.
  • L’échec familial : un problème avec les enfants (redoublement, problèmes comportementaux, déscolarisation…), ne pas avoir réussi à se réconcilier avec une personne proche avant sa mort, etc.
  • L’échec professionnel : passer à côté d’une promotion, un licenciement, un entretien raté ou le fait de ne pas avoir su convaincre son banquier de financer un projet entrepreneurial.

Si on peut se remettre d’un échec, c’est aussi une question culturelle. En France, par exemple, on a tendance à ne pas accepter l’échec et à se faire enterrer avec lui. En Amérique du Nord, à l’inverse, on a tendance à le glorifier et à s’en servir pour mieux rebondir. Dans tous les cas, ce qui compte, c’est de ne pas le ruminer éternellement.

Pourquoi l’échec est important ?

L’échec est fondateur dans le sens où cela nous oblige à prendre une autre voie, à contourner un problème et à faire les choses différemment. Parfois, de manière radicale. Spiderman serait-il qui il est s’il n’avait pas indirectement contribué à la mort de son oncle Ben ? Probablement pas, mais il ne faut pas non plus en tirer de conclusions trop hâtives. On peut aussi réussir dans la vie sans avoir connu l’échec. Il n’est pas indispensable ni constitutif du fondement du succès. En revanche, lorsqu’il arrive, il faut s’en servir pour rebondir très vite.

L’échec permet de mieux se connaître, de comprendre ses faiblesses afin de pouvoir les améliorer, mais encore faut-il accepter de le regarder droit dans les yeux. Tous les super-héros connaissent des échecs. Cela fait partie de leur mythologie et c’est pour cela qu’ils ont réussi à rebondir pour assumer leur statut.

Se reconstruire après un échec peut prendre du temps et n’y a pas de règles absolues. Toutefois, si on maîtrise ses capacités mentales et émotionnelles, on peut influer sur ce facteur. Avoir la pleine conscience de soi permet d’accélérer cette phase de guérison. C’est comme une plaie : au départ, ça saigne et c’est douloureux, puis ça cicatrice et c’est oublié. S’il n’est pas possible d’impacter le temps nécessaire à la cicatrisation d’une plaie, il est en revanche possible d’accélérer le fait de rebondir après un échec.

Ce qui est fondateur dans l’échec, ce n’est pas l’acte en tant que tel, mais la manière dont on peut le surmonter.

Comment surmonter un échec pour en tirer le meilleur ?

Pour y parvenir, il faut y être préparé. Il est facile et plus confortable de détourner le regard et de ne pas y penser en raison d’une superstition ou d’un inconfort personnel. Pourtant, assumer l’échec passe le fait d’accepter qu’il puisse se produire. Pour cela, il faut toujours avoir un plan B en tête. Il faut être préparé à toutes les alternatives. C’est comme un boxeur sur un ring. Il doit faire face, mais aussi être prêt à recevoir des coups et à esquiver quand il le faut. Ce n’est pas de la faiblesse, c’est de la stratégie.
L’échec est parfois prévisible : on peut le sentir ou le voir venir. Il faut alors écouter son intuition et préparer l’alternative. Parfois, il est brutal et nous met KO immédiatement. Le fait d’accepter que le KO fasse partie des règles du jeu facilite la guérison, mais ne la rend pas automatique pour autant.

Toutes les difficultés doivent être vues comme des défis à surmonter qui doivent nécessiter de prendre un temps pour soi afin d’y réfléchir. Une sorte de post-mortem afin de se dire que c’est bien de réussir, mais c’est encore mieux de comprendre pourquoi et comment on a réussi. Et ce qui vaut pour la réussite vaut aussi pour l’échec.

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