Divorce douloureux, perte d’un proche, maladie grave, rupture amoureuse, problème financier… nous vivons tous avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Et le propre des super-héros du quotidien est justement de savoir la gérer le mieux possible pour ne pas s’empêcher de vivre.
Toutefois, lorsqu’elles surviennent, certaines situations peuvent transformer notre vie, et il peut être difficile de s’y préparer et de les anticiper. Lorsque Spiderman perd son oncle Ben, il perd son côté super-héroïque pour s’adonner à la vengeance.
Mais la pente est alors difficile à remonter pour retrouver ses valeurs et reconstituer son monde. Même sans costume de super-héros, on peut heureusement tous surmonter les pires moments pour tourner la page et avancer dans la vie.
Comment ? Voici quelques conseils et suggestions pour vous y aider.
Exprimer ses émotions
Plus on cherche à enfouir sa colère, sa rage, sa tristesse ou son désespoir, plus ces émotions nous rongent de l’intérieur. Il est nécessaire de pouvoir et savoir les exprimer afin de passer ce cap difficile. Cela peut se concrétiser par des crises de larmes, par des coups dans un sac de boxe ou par de longues séances d’écriture dans un journal intime. Ce qui compte, c’est de les faire sortir.
Vous pouvez également en parler autour de vous, mais il faut alors choisir les bonnes personnes.
Ce doit être des amis proches, dont vous savez qu’ils ne vous jugeront pas, et avec qui vous vous sentez suffisamment à l’aise pour vider votre sac. Si vous ne préférez pas mêler votre entourage à votre détresse, vous pouvez alors vous confier à une personne extérieure qui a les compétences et les capacités pour vous écouter, vous guider et vous aider à avancer.
Cela peut-être un coach, un psychologue ou psychothérapeute, ou encore à des groupes de soutien qui recueillent et partagent la parole et les témoignages de personnes ayant vécu la même chose que vous.
Maîtriser ses pensées négatives
J’aurais dû être plus disponible, plus présent, plus aimant…
On s’afflige tous des reproches après une séparation, un décès ou une disparition. C’est humain et parfaitement compréhensible. Mais il faut aussi prendre le temps de rationaliser les choses. Les regrets ne serviront qu’à vous rendre malheureux et à ralentir – voire paralyser – le processus de guérison.
S’autoflageller ne vous ramènera pas à la situation d’avant. Elle ne fait que vous bloquer et vous empêche d’avancer. Il faut donc éviter d’idéaliser le passé pour garder ses pensées négatives sous contrôle. Ne croyez pas, non plus, la soi-disant loi des séries.
On connaît la phrase : c’est toujours sur moi que ça tombe. Mais il y a toujours plus grave ailleurs et les pensées négatives vous empêchent toute mise en perspective.
Pour les éviter, il faut donc les connaître, puis les combattre. Méditation, sophrologie et activité sportive constituent trois leviers efficaces pour vous aider à renverser la pression.
Se donner du temps
À moins de s’appeler Wolverine ou Deadpool, tout processus de guérison prend du temps, et c’est normal. Il faut l’accepter et tenter de ne pas (trop) changer ses anciennes habitudes. Il faut continuer d’aller au travail, de sortir, de faire du sport et d’instaurer une routine quotidienne qui, si elle peut être allégée au cours des premiers jours, doit vous donner un cadre.
Plus le temps va passer, plus la douleur va s’estomper. Parfois, on souhaite que cela aille vite, mais il faut savoir apprécier les petites victoires et les améliorations du quotidien. Pour y parvenir, on peut aussi pratiquer la visualisation positive. On ferme les yeux, on se relaxe et on s’imagine dans 3 mois, 6 mois ou 1 an. Les choses vont mieux, nous sommes retournés à la normale et cette épreuve nous aura fait grandir.
Embrasser le changement
Retourner à une vie normale, ne veut pas dire retourner exactement à celle d’avant le drame personnel. Il faut accepter que votre environnement et votre écosystème personnel aient changé. C’est donc à vous de vous adapter à lui.
Embrasser le changement nécessite de se lancer de nouveaux défis : rencontrer de nouvelles personnes, tester un nouveau sport , faire une nouvelle activité… des choses que vous ne pouviez ou ne vouliez pas forcément faire avant, mais qui agissent comme un accélérateur de positivité. C’est en rebondissant que l’on pourra remonter la pente, et cela nécessite une bonne stabilité mentale et émotionnelle.
Chacun gère les drames personnels de manière différente, mais en dépit de tous les efforts, ils affectent souvent notre capacité physique. Perte d’appétit, sommeil difficile, pleurs, angoisses inexpliquées… ce sont des réactions naturelles qui s’estompent au fur et à mesure que vous remontez la pente. Si en revanche les symptômes sont encore présents après plusieurs mois, ou s’ils vous handicapent dans votre vie quotidienne, il est important d’en parler à votre médecin qui pourra vous conseiller et vous orienter le cas échéant.
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