L’activité physique est une méthode efficace et accessible à tous pour se libérer de ses doutes et de ses problèmes de dépendance. En matière d’addiction, on travaille beaucoup sur le mental et les émotions, et pas toujours assez sur la partie physique – en dehors des traitements médicamenteux. Or, quel que soit le sport, du saut à l’élastique au rugby, en passant par le footing ou le yoga, c’est un élément essentiel dans notre quotidien pour mieux vivre et vous aider à surmonter une addiction. Et pour y parvenir, nul besoin de devenir un athlète accompli. Explications.


Qu’est-ce qu’une addiction ?

Commençons par un point de terminologie : une addiction est l’anglicisme qui désigne un phénomène de dépendance. C’est-à-dire un comportement qui est répétitif et qui est susceptible de nuire à ta santé mentale et physique sur le moyen ou le long terme. Il existe plusieurs types de dépendances dont nous pouvons tous souffrir à un moment ou un autre de notre vie :

  • La dépendance physique : manger de façon irrépressible, incontrôlée et déraisonnable; alcool, cigarettes, cannabis et toutes les autres drogues; somnifères et autres types de médicaments, etc.
  • La dépendance mentale : ne pas pouvoir se passer d’une personne, se focaliser sur le jugement des autres, rechercher les situations de pouvoir et de domination, ne pas pouvoir se passer de son smartphone, des réseaux sociaux et jeux vidéos, faire des dépenses d’argent inconsidérées, addiction aux jeux (courses, casinos…), etc.

Toutes les addictions ont des conséquences directes sur notre santé. À partir du moment où notre seule volonté ne suffit pas à les combattre, on entre alors dans une phase de dépendance qui peut générer des symptômes de stress, d’anxiété, voire des impacts concrets sur le corps en raison des dégâts collatéraux causés par la dépendance. Le problème, c’est que l’addiction est un phénomène qui reste très progressif. Il est difficile de se rendre compte que l’on devient dépendant sans un regard extérieur. Et quand c’est le cas, il est douloureux de l’accepter, car il remet en cause un schéma de pensée construit par notre cerveau afin de rendre notre dépendance acceptable. Quand on en parle, c’est déjà généralement trop tard.

Comment se libérer des addictions ?

Il n’existe ni pouvoirs magiques ni solutions miracles, car tout se traite au cas par cas. On ne peut pas guérir de l’alcoolisme, comme on traite une addiction au jeu ou une situation de boulimie. Dans certains cas, l’implication du corps médical est indispensable pour un traitement spécifique. Pour d’autres, le travail se fait avant tout au niveau du mental grâce à l’accompagnement nécessaire qui doit comprendre les raisons de l’addiction afin de mieux la traiter.

Pour surmonter une dépendance, il est parfois nécessaire de casser tous les codes sociaux et les habitudes du passé pour se reconstruire autrement. Cela signifie de moins côtoyer ces amis qui ont l’habitude de boire beaucoup, ou ces personnes qui passent leur temps à jouer en ligne. Changer son entourage peut être difficile, mais c’est nécessaire s’il n’a pas une bonne influence sur vous. Il faut aussi se faire aider par des personnes tierces, développer un lien social avec des personnes qui ont vécu votre situation, et ne pas avoir peur de chuter. On ne se libère pas toujours d’une addiction de la première fois. Ce qui compte c’est de pouvoir se relancer. Lorsque l’addiction n’est pas pathologique, un changement de vie peut ainsi contribuer à réduire, voire supprimer les addictions. Et c’est aussi là où l’activité physique a un rôle important à jouer.

En quoi le sport est une aide importante pour lutter contre les addictions ?

L’addiction est causée par une sensation de bien-être produite notamment par notre système hormonal. Plus on réplique ce comportement, plus on se sent bien, même si celui-ci est destructeur. Pour sortir de ce paradoxe, l’activité physique permet de reprendre le contrôle de son corps. Elle permet de repousser ses limites, de se mettre « en danger » dans un cadre contrôlé, de générer des endorphines qui font ressentir une sensation euphorisante à laquelle on prend vite goût, et de voir son corps et son esprit se transformer.
Des études ont d’ailleurs démontré les bienfaits de l’activité physique pour se libérer des drogues et des addictions. Faire du sport diminue le stress, l’anxiété et la pression, développe la pensée positive, permet d’avoir un sommeil de qualité, et créer une routine et une structure dont on a besoin en phase de convalescence.

Le sport, et l’activité physique en général, ne permet pas seulement de se sentir mieux lorsqu’on doit faire face à une addiction. C’est aussi un moyen efficace pour gérer les symptômes liés au manque, réduire le stress et l’anxiété liés à cette situation de transition, et développer un nouveau tissu social et relationnel.

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